lundi 5 octobre 2015

TOURNANTE ; REPONSE A L' U A.

Mouvement du 11 août 2015
BP
Moroni
               Note d’information à la haute attention de l’Union Africaine et des partenaires au
                                         développement des Comores

Suite au communiqué du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine sur la
situation des Comores, le Mouvement du 11 août 2015, qui regroupe l’ensemble de
la société civile comorienne et une grande majorité des forces politiques autour de la
revendication pour la tenue d’assises nationales avant les élections, souhaite
partager ses observations.
Le Mouvement se réjouit de constater que les préoccupations de l’Union Africaine
rejoignent les siennes, à savoir : approfondir la réconciliation nationale, trouver une
issue pacifique à la question de l’ile comorienne de Mayotte, renforcer l’Etat de droit
et tenir des élections libres et transparentes conformément au calendrier électoral.
Le Mouvement se félicite de la vigilance dont fait preuve l’Union Africaine face aux
risques qui menacent la paix, la stabilité et l’évolution pacifique des Comores.
Partant du constat que le pays est au bord de l’abime et cela du fait d’une
accumulation d’erreurs depuis son accession à l’indépendance, le Mouvement estime
urgent de tirer la sonnette d’alarme. Le dysfonctionnement des institutions a
engendré une situation économique et sociale désastreuse, laquelle a fini par
discréditer lesdites institutions. La stabilité et l’unité du pays s’en trouvent
aujourd’hui fortement compromises.
Le Mouvement est convaincu de l’urgente nécessité de faire le bilan de 40 ans
d’indépendance et particulièrement de 14 ans de présidence tournante afin de tirer
les meilleurs enseignements et ouvrir une nouvelle page de notre histoire. Plusieurs
arguments militent dans ce sens, appuyés par l’esprit des Accords de Fomboni qui
invite à une évaluation de la tournante, après que celle-ci ait été organisée dans les
3 îles (Ngazidja, Ndzuani, Mwali), et qu’il s’avère aujourd’hui impossible de
l’appliquer à Maore conformément à la législation en vigueur.
Moroni le 25 septembre 2015
Mayotte exclue de la tournante sans aucune explication
Alors que « La loi organique N° 10-015 du 06 septembre 2010 qui institua l’ordre de
la Tournante avait à juste titre situé Maore après Mwali », la présidence échoit à la
Grande-Comore sans la moindre explication. Aucune institution, ni la Présidence, ni
la Cour Constitutionnelle, ni l’Assemblée Fédérale, ne s’est exprimée. La Commission
Electorale Nationale Indépendante a fixé le calendrier électoral sans expliquer
pourquoi elle avait exclu Mayotte. Parallèlement, La France progresse dans sa
stratégie d’annexion de l’ile comorienne : départementalisation, intégration dans
l’Union Européenne en tant que Région Ultra Périphérique, tandis que les Comores
désarmées, frôlent la capitulation. Ce n’est donc pas un hasard si le Mouvement est
né suite au refus des athlètes comoriens de poursuivre la cérémonie d’ouverture des
9ème jeux des îles de l’océan indien après que la France ait fait défiler Mayotte sous
son drapeau, en dépit de la charte des jeux et des résolutions des Nations Unies
reconnaissant l’appartenance de Mayotte à l’ensemble comorien. Face à cette
riposte patriotique, appuyée par le gouvernement et fortement soutenue par le
peuple, le Mouvement s’est mis en place, afin de poursuivre le processus de
rédemption initié par la jeunesse comorienne.
Un pays au bord de l’explosion
Le Mouvement attire l’attention sur le fait que la situation du pays peut paraître
stable de l’extérieur, alors qu’elle est intenable voire explosive pour le peuple
comorien. Les récents évènements en Afrique nous enseignent que les situations de
stabilité sous la misère et la corruption généralisées ne sont qu’une façade et
entretiennent les germes qui peuvent conduire au chaos.
Dans son manifeste fondateur, le Mouvement souligne la vulnérabilité du pays et
les menaces qui hypothèquent son existence. Il met en relief le discrédit qui pèse
sur l’Etat du fait de son « incapacité à apporter des réponses aux problèmes de
subsistance quotidienne de la population (éducation, santé, emploi, électricité et
eau, infrastructures de base, etc.) »…
Le mécontentement populaire gronde depuis plusieurs années, avec des
manifestations récurrentes contre la vie chère, le système de santé défaillant, les
arriérés de salaire, dont la plus notable est l’organisation de 3 journées « Ile
Morte » en février dernier. Depuis plusieurs semaines, les femmes sont montées au
créneau pour dénoncer le mal-être ambiant et descendent dans la rue tous les
samedis matin pour réclamer des conditions de vie décentes, un fait sans précédent à
Moroni.
Vérité et Réconciliation
Le Mouvement cherche à prévenir les tensions et à les apaiser par le dialogue entre
toutes les parties. C’est à travers un dialogue franc, marqué par un esprit de vérité et
de réconciliation, que les Comores se réunifieront vraiment, connaitront une stabilité
durable et affronteront les défis du développement avec efficacité. Tel est le sens de
la revendication pour des assises nationales avant les élections, des assises
compatibles avec les dates fixées pour les élections.
Consolidation de la démocratie et bonne gouvernance
Les résultats de ces assises pourraient être l’édification du système démocratique, la
définition de mesures pour la consolidation des institutions, la transformation des
règles de gestion de manière à mettre fin au pillage et au gaspillage systématique
des deniers publics, l’élaboration d’une orientation stratégique pour le règlement de
la question de Mayotte et enfin des réformes profondes visant le redressement de la
situation économique et sociale. Si certaines mesures peuvent connaitre une mise en
oeuvre avant les élections, le Mouvement est conscient que l’essentiel des mesures
doit être préparé et mis en oeuvre par la nouvelle équipe dirigeante. Les postulants à
la haute direction du pays devront prendre la mesure de la tâche avant d’arriver en
exercice et prendre conscience qu’ils ont une noble mission définie par les forces
vives de la nation auprès desquelles ils auront à rendre compte.
Dans cette perspective, le Mouvement sollicite l’appui et l’accompagnement de
l’Union Africaine ainsi que des partenaires au développement des Comores pour la
réalisation de ces assises dans les meilleurs délais, la mise à disposition de l’expertise
appropriée et la réunion des conditions matérielles nécessaires à la bonne conduite
des travaux et au suivi de la mise en oeuvre des recommandations. Le Mouvement
demeure convaincu du soutien des partenaires à toute initiative pacifique visant à
dénouer les goulots d’étranglement qui menacent l’avenir des Comores et à mettre
le pays sur la voie de la paix et du développement durable.


M Ali Bazi Selim
Leader du Mouvement du 11 aout

MEMORANDUM POUR LES ASSISES

                                                  MEMORANDUM D'ENTENTE
          entre le Mouvement du 11 août et les organisations de la société civile et partis politiques

Le Mouvement du 11 août basé à Moroni (Union des Comores), représenté́ par M. Ali Bazi
Selim
et
l’ensemble des organisations de la société civile et partis politiques adhérant au Manifeste
du Mouvement du 11 août, représentés par leurs dirigeants respectifs,


CONSIDÉRANT QUE le Mouvement du 11 août, en tant que mouvement citoyen préoccupé
par l’état de déliquescence des institutions et la dégradation continue des conditions
économiques et sociales depuis l’indépendance, appelle à un sursaut national ;
CONSIDÉRANT QUE le Mouvement du 11 août en réaction aux outrages successifs faits à la
nation comorienne et à sa jeunesse, lance un vibrant appel pour l’organisation d’assises
nationales avant les prochaines élections;
CONSIDÉRANT QUE ces assises entendent examiner l’ensemble des ques%ons clé qui pèsent
sur le devenir du pays et impulser une nouvelle dynamique dans la conduite des affaires de
l’état et le respect des principes républicains ;
CONSIDÉRANT QUE le Mouvement du 11 août est conscient de l’étroitesse des délais
impartis et invite à cet effet toutes les parties prenantes à se mobiliser et à s’organiser pour
faire de ces assises une réalité avant la fin de l’année 2015 afin que les conclusions et
recommandations puissent faire l’objet de mesures immédiates le cas échéant, et de points
de repère pour les postulants à la magistrature suprême,
CONSIDERANT QUE les organisations de la société civile et partis politiques adhérent sans
réserve au Manifeste du Mouvement du 11 août dans son esprit et dans sa lettre,
Le Mouvement du 11 août et les parties prenantes s’engagent :
- à oeuvrer de concert pour la réussite des assises nationales dans un climat de paix et
de confiance mutuelle ;
- à collaborer de la manière la plus efficace pour une bonne conduite des travaux
préparatoires jusqu’à la tenue des assises ;
- à mobiliser toutes les ressources humaines, financières et matérielles en vue
d’assurer le succès des assises ;
- à ne ménager aucun effort pour que les recommandations qui découleront des
assises soient respectées et mises en oeuvre par la future équipe dirigeante ;
- à lutter fermement contre l’éclatement de la nation et toute forme de séparatisme,
de chauvinisme, de discrimination et à défendre les intérêts supérieurs de la nation ;
- enfin, à oeuvrer pour que le peuple comorien puisse retrouver sa dignité et sa fierté
et participer pleinement à la reconstruction du pays.

Le présent mémorandum a été adopté à Moroni le, 1er Octobre 2015.

Suivent ci-dessous les signatures :

vendredi 11 septembre 2015

Relire : LA TOURNANTE NOURRIT LES CHAUVINSMES , du 03-06-2013.....

A l'heure où on débat pour réclamer l'évaluation de la TOURNANTE acceptée par un gentleman agreement lors de l'Accord de FOMBONI, je vous invite a relire ce que je disais de la Tournante dans mon article publié dan ce Blog le 03-06-2013 où je montrais les vices de ce systeme ; il s'avere aujourd'hui que ce n'etait qu'une partie des vices.
Faut-il alors continuer avec ce systeme ! Seule une EVALUATION peut et doit le dire....

Mohamed Chaher SM.

Accord de FOMBONI : EVALUONS LA TOURNANTE

Manifeste du Mouvement du 11 août 2015 : des assises nationales avant les élections

Manifeste du Mouvement du 11 août 2015 : des assises nationales avant les élections

La genèse
Le Mouvement du 11 Aout 2015 a pour origine : la digne réaction de la jeunesse comorienne lors des 9èmes Jeux des Iles de l'Océan Indien(JIOI).

A La Réunion, lors de la cérémonie d'ouverture de ces jeux, la France a cru pouvoir piétiner la charte des JIOI, dans une énième tentative de valider subrepticement son annexion de l'île comorienne de Mayotte, en dépit du droit international. C'était sans compter sur l'esprit patriotique des athlètes comoriens, de leur encadrement et sur l'appui du gouvernement.

Si l'Etat comorien, par souci d'apaisement, a opté pour les mesures diplomatiques classiques envers l'Etat français, le peuple s'est rassemblé le 11 aout à la symbolique place de l'indépendance pour honorer le patriotisme de sa jeunesse.

Porté par cet élan, Monsieur Ali Bazi Selim, un doyen infatigable de la politique, chargé de passé et ouvert à l'avenir, a lancé un vibrant appel à un sursaut national soulignant que le pays est au bord de l'abîme, qu'il doit par conséquent se rassembler et se parler avant la tenue des élections. Ainsi naquit le Mouvement du 11 août 2015 autour de la revendication fondamentale :

DES ASSISES NATIONALES AVANT LES ELECTIONS

Le pays est à la croisée des ch
emins

Est-il possible de continuer cette descente aux enfers du pays sans un bilan des 40 ans d'indépendance? Cette analyse n'a pas été faite durant la célébration du 40ème anniversaire de l'indépendance le 6 juillet 2015. La perspective des élections après le tour de Ngazidja, Ndzuani et Mwali offre l'opportunité de se rattraper. D'autant que les textes fondamentaux du pays le recommandent. La loi organique N° 10-015 du 06 septembre 2010 qui institua l'ordre de la Tournante avait à juste titre situé Maore après Mwali. Un pays de droit peut-il ignorer cette disposition sans se renier ? Il convient enfin de rappeler que l'accord de Fomboni de 2001 instituant le Nouvel Ensemble Comorien et introduisant la Tournante dans le mode de fonctionnement du pays, avait préconisé un bilan de la Tournanteaprès un tour complet avec ou sans Maore.

Les assises nationales s'inscrivent dans cette perspective et sont tout à fait compatibles avec le calendrier électoral proposé par la CENI.

Les enjeux
• Le pays est devenu extrêmement vulnérable du fait :
o D'une crise économique et sociale sans précédent produit par des pratiques généralisées et persistantes de corruption et de dilapidation des deniers publics

o De la perspective de ressources nouvelles susceptibles d'attiser nombre de convoitises et d'exacerber les tensions existantes
o D'institutions discréditées du fait de leur incapacité à apporter des réponses aux problèmes de subsistance quotidienne de la population (éducation, santé, électricité et eau, infrastructures de base, etc.)
o D'un sens du service à la nation galvaudé, ne respectant aucun critère d'intégrité ni de compétence ni de sens de l'Etat

• Le pays doit faire face à des menaces sur son existence même

o Menaces sur l'unité nationale qui ont pour nom : indépendance inachevée, question de l'ile comorienne de Mayotte, montée du séparatisme insulaire.
o Menaces sur la cohésion nationale qui traduisent l'absence de valeurs communes, la dégradation des usages et coutumes du pays
o Menaces induites par une situation internationale dangereuse qui ont pour nom : terrorisme, réchauffement climatique de la planète, effets pervers de la mondialisation.

L'orientation du Mouvement

Les assises nationales seront celles de toutes les Organisations comoriennes et de toutes les Institutions de l'Etat comorien sans aucune exclusive. Elles doivent examiner l'ensemble des questions clé qui pèsent sur le devenir du pays et dessiner une nouvelle voie. Elles devraient s'articuler autour de deux grandes lignes :

Vérité et réconciliation

Le dernier acte national impliquant les quatre iles fut la consultation du 22 décembre 1974 qui consacra la volonté du pays d'accéder à son indépendance. Depuis Maore s'est éloigné, les coups d'Etat se sont multipliés, le recours aux mercenaires devint la règle, le séparatisme a pris des proportions insensées, la gestion du pays devint chaotique marquée par la corruption, le clientélisme, l'irresponsabilité et l'impunité. Il faut nous rassembler, nous dire la vérité, gratter les plaies, dénoncer les maux qui rongent le pays, poser des nouvelles bases et nous réconcilier autour d'elles.

Renaissance du pays

Il faut tirer les leçons des quarante ans d'indépendance : changer de cap dans la conduite des affaires du pays ; promouvoir une bonne gouvernance; définir un nouveau type de citoyenneté ; valoriser l'apport substantiel des Comoriens de l'extérieur afin de bâtir un Etat capable de résoudre les problèmes quotidiens de la population, d'offrir des perspectives aux jeunes et faire des Comores, un pays digne tourné vers le développement.

RASSEMBLONS-NOUS POUR OUVRIR UNE NOUVELLE PAGE AU PAYS

Moroni le 05 septembre 2015

vendredi 30 mai 2014

Moroni.- IIe édition du FACC (Festival des Arts Contemporains des Comores)

festival
La deuxième édition du Festival des Arts Contemporains des Comores a débuté hier à Moroni. La cérémonie a été l’occasion pour parler de réunion, communion, âme, culture, génie. L’espace de quelques jours, ce festival sera le point d’union entre les Comores et le reste du monde. Venus de différents horizons, près de 80 artistes ont fait le déplacement. Certains viennent seulement de découvrir l’archipel, d’autres, qui n’en sont pas à leur premier voyage, en sont tout simplement tombés amoureux. Et pour paraphraser le journaliste Kamel-Eddine Saindou, «le monde est ici chez lui».

Ainsi, c’est un Denis Balthazar, cheville ouvrière de ce festival ému aux larmes, qui a tenu à remercier tous les festivaliers, remercié les artistes qui ont accepté de partager ce moment culturel.

Le maire de Moroni a ensuite pris la parole et tenu lui aussi à remercier «les artistes venant d’horizons divers pour faire rayonner les Comores».
Sakina M’sa, marraine de cette édition, a été invitée à monter sur scène et a, à son tour, invité Djibril Tamsir Niane, historien de renom, mais aussi Alphadi, célèbre créateur nigérien, et Fatima Ousseni, autre cheville ouvrière de ce grand événement.

L’historien a manifesté son plaisir d’être présent (il était là pour la première édition) et n’a pas manqué de saluer «l’action patiente et salutaire de Fatima Ousseni». Et de célébrer la culture: «la culture rapproche les hommes dans la paix. La créativité, la qualité essentielle de l’homme». Tout au long de son allocution, l’art et la culture revenaient sans cesse. «que l’art et la culture soient au centre de nos actions». Et cette deuxième édition, «c’est le rassemblement des amants de la danse, du cinéma, de la photo».

Puis est venu le tour de la marraine de ce festival. Une marraine qui a souhaité «parler aux âmes», parce que «artiste». Très pétillante, démonstrative avec un brin d’humour, la jeune femme n’a pas manqué de souligner «sa chance d’être née aux Comores et d’avoir eu des parents extraordinaires». Ajoutant que «mon coeur bat avec vous et chaque fois que je parle, c’est au nom de mon pays», sous une salve d’applaudissements. Et de rendre un hommage appuyé à la jeunesse arguant que «c’est à elle de nous montrer le chemin». S’adressant à Fatima Ousseni, Sakina M’sa dit: «tu es la femme de l’ombre qui fait la lumière», ici encore applaudissements nourris.

Le langage de l’âme est essentiel. Apprenons à l’écouter. L’amour a aussi une grande place dans ce festival. Alphadi a encore une fois déclamé le sien à l’endroit de notre pays. Fatima, souriante, a remercié tous ceux qui participent à cet événement. Enfin, le ministre Abdoulkarim Mohamed, parlant de la culture, a dit qu’«elle est un ciment de l’unité nationale».

Faïza Soulé Youssouf.
Al Watwan du 30/05/2014.

vendredi 23 mai 2014

IMANY au cinéma



La chanteuse franco-comorienne Imany Mladjao rejoint le casting des films. C’est avec Audrey Dana que l’artiste signe son premier long-métrage.


La chanteuse soul folk Imany rejoint le casting du film. « Sous les jupes des filles », un long métrage d’Audrey Dana. L’artiste signe la B.O. du premier long-métrage d’Audrey Dana qui sort au mois de juin. Vanessa Paradis, Laetitia Casta, Isabelle Adjani... et bien d’autres ont dit oui à Audrey Dana qui a finalisé son premier long-métrage, « Sous les jupes des filles » (sortie en salles prévue pour le 4 juin).
Imany fait aussi partie de cette aventure, mais hors caméra. L’ex-mannequin, devenue chanteuse il y a quelques années, a composé et produit la bande-son du film. La jeune femme s’est appuyée sur le parcours des nombreux personnages féminins de ce film choral pour livrer une série de chansons censées les capter.
Des portraits en musique, qu’elle a elle-même écrits et produits et dont elle a confié l’interprétation à quatre jeunes artistes (Axelle Rousseau, Emilie Gassin, Natalia Doco, Sherika Sherard) pour lesquelles elle a eu un coup de cœur artistique. Une de ses nouvelles chansons s’appelle notamment "The Good, The Bad and The Crazy". Et avant de pouvoir profiter de la bande-originale intégrale (dès sa sortie le 26 mai), quelques notes d’Imany sont à écouter dans le trailer du film. 


MY

mercredi 14 mai 2014

Lettre ouverte d'Ahmed Ali Amir au Président de l'Union, sur la presse.



COMORES : Lettre ouverte à son Excellence Monsieur le Président de la République,
Jamais, de ma carrière de journaliste, je n'ai utilisé ce mode de communication pour adresser un message au premier magistrat du pays. Si j'en use aujourd'hui, c'est parce que mes nombreuses tentatives pour vous rendre une visite de courtoisie sont restées infructueuses et ma demande d'entrevue pour vous présenter les résultats de l'enquête de l'agence Thomson Reuters sur la situation des femmes dans les Etats membres de la Ligue Arabe n'a pas non plus obtenu gain de cause.

A travers cette lettre, je voudrais vous entretenir sur un sujet délicat : la crise de la presse comorienne. D'abord pour partager mes diagnostics, ensuite pour parler des responsabilités et enfin proposer des pistes de solution, dans l'espoir que vous y apporterez tout votre soutien.

Excellence M. le Président,

La presse comorienne est doublement en crise. Une crise éditoriale qui ne cesse de s'aggraver et une crise financière qui n'est pas près de voir le bout du tunnel. Cette crise se caractérise par la pauvreté éditoriale qui n'honore pas le pays et la médiocrité de l'écriture journalistique qui décrédibilise le métier.

Les journalistes se sont englués dans un doute collectif, une sorte de crise de conscience, parce qu'ils savent qu'ils s'écartent des principes de l'éthique journalistique et des règles déontologiques de l'exercice du métier. Les journaux, la presse audiovisuelle, en quête permanente de financement pour supporter les coûts exorbitants de production, se sont transformés en simples interfaces de communication des institutions nationales et du Système des Nations-unies. Certains organes, radios pour la plupart, ont choisi de jouer les relais de la propagande, et des hauts responsables en font leurs choux gras. Et on assiste impuissant à une désaffection des plus belles plumes de la presse nationale.

Il est donc devenu coutumier de ne croiser les journalistes que dans les salles de conférence des hôtels, dépêchés pour couvrir les ateliers et les séminaires. Ils sont, par contre, totalement absents dans les zones où vit la population, absents dans les secteurs d'intenses activités sociales ou économiques pour parler des secteurs en difficultés ou en crise, des contraintes, ou des espoirs et des perspectives.

Or notre rôle, permettez-moi de le rappeler, est de rechercher l'information, la trier, la traiter, pour la rendre signifiante, assimilable et attrayante. Notre mission principale est de permettre surtout à nos concitoyens de comprendre le monde qui l'entoure pour pourvoir agir avec intelligence et être capable d'influer sur le cours des événements.

Dans le traitement de l'information, nous n'avons ni amis, ni ennemis. Nous avons un devoir d'objectivité et de neutralité. On distingue les professionnels par la pertinence des propos, l'éclairage qu'ils portent sur les événements, la profondeur de « la valeur ajoutée » de l'information.

L'information est un élément de pouvoir. Nous en sommes les premiers conscients. Elle permet de préparer et d'orienter les actions des citoyens. Mais mal conduite, mal restituée, elle provoque « un enchainement de jugements » erronés, susceptibles de créer des réactions détournées, des tensions inutiles, parfois disproportionnées. Les pressions commerciales sont si énormes que les journaux perdent leur âme.

Résultat ? L'injustice s'installe, les abus se multiplient, les dysfonctionnements de l'Etat restent en l'état, les services sociaux continuent à se dégrader, les relations humaines et la qualité de la vie se détériorent, le débat politique se situe au ras des pâquerettes et la presse continue d'évoluer en marge de la société.

Faire de la communication par le biais de la presse d'information générale est devenue une pratique abusivement exploitée par les détenteurs du pouvoir. « L'information » véhiculée n'est pas juste, n'est pas vraie, n'est pas complète car elle est fondée sur la manipulation.

La presse n'est appréciée en haut lieu que si elle présente des gros titres flatteurs, des grands portraits à la « Une » des hauts responsables. Le ministère des Finances a auguré deux pages de communication chaque mercredi, financé par l'argent du contribuable. Des papiers redondants, des informations redoublées et colorées, subtilement et dangereusement confondues avec les pages d'information.

Le financement de ces pages de publicité entretient une autocensure regrettable, parce que la presse d'Etat qui bénéficie de ces retombées financières ne disserte plus en retour sur les dysfonctionnements de ce ministère.

La loi comorienne et la Charte des journalistes définissent, pourtant clairement la limite de l'exerce de nos libertés, en protégeant « le respect de la dignité humaine », « la liberté et de la propriété d'autrui », et « le caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion. » La loi et la Charte encouragent la presse à « provoquer par l'information, le débat et l'échange des idées indispensables au bon fonctionnement des institutions démocratiques », favorisant ainsi « la participation des Comores au dialogue universel et culturel par la diffusion à l'étranger des valeurs culturelles comoriennes sous toutes ses formes. »

En lisant la presse le matin, on constate que nous sommes trop éloignés des préoccupations que la loi et la Charte des droits et des devoirs nous confèrent et des missions qu'elles nous assignent.

Rien qu'en parcourant la liste des plaintes déposées par la commission anti-corruption, en s'imprégnant de la nature et de l'ampleur des affaires de détournement et de malversation, on se rend compte que la presse ne joue pas son rôle, parce qu'elle n'est pas, comme sous d'autres cieux, à la pointe de ce combat, mais plutôt à la traîne.

Nous avons la chance d'avoir une diaspora qui aime son pays et qui apporte une contribution de près de 179% du budget de l'Etat. L'information qu'elle reçoit est médiocre et le regard qu'elle porte sur la liberté est des plus sévères. Par d'autres biais de communication, elle reçoit l'écho des hommes et des femmes, des associations qui travaillent admirablement, comme lui parvient aussi l'écho des gâchis en matière de gestion politique et financière et de respect des droits humains.

Al-Watwan se fait un devoir d'honorer les femmes et les hommes, de l'intérieur comme de la diaspora, qui se sont distingués durant l'année écoulée, par le talent, le courage, l'initiative, l'intelligence, le patriotisme. Parce qu'au-delà de la critique, la presse reconnait le mérite.

Excellence M. le Président,

Les derniers rapports des experts révèlent que la pauvreté s'est aggravée en dix ans, malgré les programmes mis en œuvre; les objectifs du millénaire s'éloignent malgré les milliards engloutis. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond quand nous lisons à « longueur d'années», des bilans globalement positifs présentés par la presse.

Il est temps d'interpeller nos consciences. Parce qu'une presse qui cache ou qui n'ose pas enfonce son pays dans la gadoue au lieu de l'aider à se relever et à avancer.

Le vicieux débat entre une presse gouvernementale qui doit rester sur commande et une presse indépendante qui peut demeurer libre démontre que ceux qui le colportent ignorent que la loi portant code de l'information ne reconnait pas de dualité de l'information. Mieux encore, l'Etat n'accorde ses subventions que pour assurer le plein exercice de la liberté de la presse et pour empêcher au contraire les groupements privés de prendre le contrôle total.

La presse comorienne ne dispose pas de moyens de mener des enquêtes d'investigation, et l'Etat comorien fait tout pour l'en dissuader. Pendant que dans certains pays comme les Etats-Unis, des fonds sont mis en place pour encourager les enquêtes d'investigation, ici, on brandit les menaces de retrait des publicités, de censure brutale, comme ce fut le cas du Magazine d'Al-Watwan, retiré des kiosques, parce que la rédaction a ''commis le péché'' d'enquêter sur l'état chaotique des finances publiques, la gestion malsaine de la citoyenneté économique, la corruption dans les appels d'offres publics...

Il est temps d'accorder un temps de réflexion à la presse, pour déterminer « Quelle Presse Voulons-nous Dans Ce pays ? ». Les professionnels, les citoyens, l'Etat, les partis politiques, les syndicats, les associations, les annonceurs doivent se pencher sérieusement pour donner à la presse les moyens et les capacités de jouer son rôle.

Il faut d'abord passer par l'institutionnalisation des formations permanentes pour répondre aux impératifs des rédactions, améliorer sans cesse la qualité des productions intellectuelles. Il faudra aussi prendre en compte la dimension internationale de la crise de la presse écrite pour accompagner le virage encore balbutiant du numérique. La France finance déjà les formations spécialisées au prestigieux Centre de Formation Professionnelle des Journalistes de Louvre et la Chine est disposée à accueillir des journalistes dans les domaines de la presse écrite et de l'audiovisuel.

Pour ce faire, le gouvernement, garant de la démocratie, doit d'abord adopter un « Plan en Faveur de la Presse. »

Il faut de toute urgence mettre en place une coordination regroupant le Conseil national de la presse et de l'audiovisuel, le ministère et les commissariats de l'information, le ministère de la Culture, l'Université, les organisations professionnelles de la presse, et les services de presse de la présidence, pour préparer des assises nationales.

Des chantiers peuvent d'ores et déjà être lancés. Il s'agit très vite, comme cela se fait de nos jours en France, d'accompagner le virage stratégique du numérique, négocier des réaménagements fiscaux pour abaisser les coûts d'impression, défendre les valeurs et les métiers du journalisme et restaurer la confiance avec les lecteurs, renforcer les fonds propres des entreprises de presse, reconquérir le lectorat au travers de mesures d'encouragement à la lecture pour les jeunes, repenser globalement la gouvernance des « communications publiques » et des subventions pour en faire bénéficier à la presse indépendante.

Il convient de rappeler ici, que les recommandations pertinentes des Etat généraux de la presse écrite n'ont été que très partiellement prises en compte.

Les journalistes avaient proposé de mettre en place une rotative pour imprimer les journaux à un coût moindre, ouvrir un centre de formation professionnelle qui répondra aux demandes de formations adaptées des organes de presse, mettre en place le conseil national de la presse en le dotant des moyens adéquats de fonctionnement, soutenir le transfert au numérique et mieux outiller la presse pour utiliser les réseaux sociaux, favoriser la négociation des conventions collectives pour défendre les droits des journalistes en vue de les sortir de la précarité et enfin légiférer en matière d'accès aux sources et de dépénalisations des délits de presse.

Pour toutes ces questions, je suis convaincu que vous porterez toute l'attention méritée et que vous mobiliserez les ressources nécessaires pour sortir la presse de la crise.

Je vous prie de croire, Excellence Monsieur le président, à l'expression de ma très haute considération.
_____________________
Ahmed Ali Amir
Journaliste
ahmedaliamir@yahoo.fr
Tel : 322 63 11

source : ahmedaliamir

jeudi 17 avril 2014

Une chercheuse comorienne primée par l'UNESCO et l'Oréal


Djoudi Roukia, première comorienne distinguée par la Fondation l'Oréal et l'Unesco

Une chercheuse comorienne de l'Université de Perpignan, figure parmi les vingt lauréates d'un prix international de recherche scientifique remis à l'Unesco à vingt « femmes d'exception ».
Djoudi Roukia, 35 ans, docteur en phytochimie, poursuit ses recherches à Perpignan. Mercredi, elle sera la 1ère Comorienne distinguée par la Fondation l'Oréal et l'Unesco et recevra une jolie bourse de 40 000 dollars (environ 30 000 euros) afin de poursuivre ses recherches. 
A première vue, l'histoire ressemble à un conte de fées ; elle est en réalité le résultat de longues années d'études et de travail. Née aux Comores, Roukia Djoudi est la dernière fille d'une famille musulmane de 6 enfants. "C'est peut-être pour cela que j'ai pu faire des études ; mes soeurs ne sont même pas allées au lycée ; ma mère m'a poussée à continuer" , raconte-t-elle timidement, mais avec un grand sourire. Elle arrive en France en 2003, avec en poche un DEA obtenu à Madagascar. Elle s'inscrit d'abord à l'Université de Lyon où elle a brillamment soutenu, l'an dernier, sa thèse sur une plante médicinale endémique de l'île malgache, scientifiquement nommée radamaea montana. "A Madagascar, on utilise les feuilles de cette plante pour guérir la toux chez les enfants ; les racines et les graines sont utilisées en cosmétologie. Les femmes s'en font des masques du visage parce qu'elle éclaircit et rajeunit la peau grâce aux antioxydants qu'elle contient" , explique la jeune chercheuse. Mais surtout, Djoudi Roukia a découvert une nouvelle molécule, "de la même famille que les bêta carotènes", pour laquelle elle a d'ores et déjà déposé un brevet.
Roukia arrive à Perpignan en décembre dernier pour y effectuer un stage de post-doctorante au laboratoire de chimie, de biomolécules et de l'environnement de l'UPVD. Sa recherche pendant les deux ans à venir, va porter sur les biomolécules marines d'intérêt biologique de l'archipel des Comores. "Je suis la seule chercheuse sur cette thématique" , se réjouit-elle. Objectif : une meilleure connaissance des organismes marins de l'espace côtier comorien pour ce qui est de la recherche fondamentale ; une valorisation de la biodiversité marine et la préservation des espèces menacées aux Comores, côté recherche appliquée.
En juin 2009, elle a déposé à Moroni, capitale des Comores, un dossier de demande de bourse d'études auprès de la fondation l'Oréal et de l'Unesco. Et en septembre, elle a eu la grande joie d'apprendre qu'elle était l'une des 15 chercheuses retenues à travers le monde. Et d'être, fierté supplémentaire, la première chercheuse comorienne dont le dossier est sélectionné.



I. G.
Source: lindependant.com

lundi 14 avril 2014

COI à Moroni : Communiqué du Comité MAORE.



"Le Comité Maore a publié ce matin 14 avril 2014, une déclaration portant sur les assises que la Commission de l'Océan Indien vient de tenir à Moroni. Nous le publions ci-dessous, dans son intégralité"

Les assises de la COI aux Comores en avril et juillet 2014 suscitaient et suscitent encore bien des inquiétudes. La machine de propagande française avait annoncé la couleur : ni plus ni moins que l'humiliation suprême : l'intégration de l'île comorienne de Mayotte dans la COI et cela à Moroni même. Madame Yolaine Costes, vice-présidente de la Région Réunion et présidente du Comité de concertation régionale Océan Indien fit, à cet égard, une sortie remarquée devant le Conseil Général de Mayotte.

Quelques heures avant l'ouverture des travaux, une rumeur folle avait envahi les places publiques de Moroni : des Maorais feraient partie de la délégation française au Conseil des Ministres de la COI.

Sous l'impulsion de la délégation comorienne, la réunion des OPL remis les choses en place. Résultat : pas de Douchina au 29ème Conseil des Ministres. La France ravala son arrogance coutumière envers les Comores et pour une fois fit preuve de modération dans son discours, elle n'a pas évoqué son « 101ème département » ni son projet de faire de la COI une vague communauté d'îles de l'Océan Indien.


LES RAISONS DE CE SUCCES

Car, quoique relatif, quoique fragile, il n'en reste pas moins que la vigilance de la délégation comorienne a remporté un succès encourageant et significatif. Force est de constater que Boléro a été mis sur la touche dans l'organisation du Conseil des Ministres. Son autoritarisme insensé bat de l'aile à la suite de ses bourdes à l'ORTC. L'opinion comorienne réclame sa destitution pour ne pas dire sa déchéance. Le vent a tourné. Ceux qui courbaient l'échine par crainte plus ou moins avéré, ont relevé la tête, ils ont osé s'opposer aux diktats français. Surprise par cette soudaine résistance, la France opère un recul tactique car la partie est loin d'être gagnée et la France a plus d'un tour dans son sac.

En tout état de cause, la preuve est faite que la résistance paie. Courber l'échine face à la France, c'est cela qui fait mal au pays depuis la fin des années 1980. Malgré sa puissance relative par rapport aux Comores, la France sera vaincue car quelles que soient les vicissitudes, la force du droit l'emporte sur la force du plus fort. Encore faut-il que la force du droit s'exprime, s'élève, résiste.


IKILILOU A LA CROISEE DES CHEMINS

Le Docteur Ikililou avait dans le passé affirmé avec force son attachement à l'intégrité territoriale. Vice-Président il avait refusé de se rendre à l'ambassade de France pour y subir les subtiles humiliations dont la France a le secret. Président il avait refusé à maintes reprises de céder aux diktats français. Mais depuis la nomination de Boléro à la Direction de son Cabinet, les choses se sont peu à peu détériorées, il en est même arrivé à signer des textes qui confortent le fait accompli français à Mayotte. Le Président comorien va-t-il enfin comprendre que Boléro le mène vers la déchéance et se ressaisir ? Va-t-il avoir la force de sauver son régime de l'indignité nationale ou va-t-il céder aux pressions diverses, se laisser aller face aux tendances séparatistes et entrer dans l'Histoire du pays comme le Président de la capitulation. 

QUELLE COI POUR QUELLE INDIANOCEANIE ?

Durant les assises la question de l'île comorienne de Mayotte fut zappée. Même les journalistes l'ont évitée lors de la conférence de presse finale. Et pourtant elle pèse sur le présent et le devenir de la COI. Mieux ou pire la crédibilité de la COI en dépend.

Comment réaliser l'unité des peuples du Sud-Ouest de l'Océan Indien lorsqu'un pays membre de la COI dépèce un autre état de la COI ? Est-il possible de parler de paix face aux dizaines de milliers de Comoriens morts et disparus en IndianOcéanie ? Spectacle ubuesque que de voir un état de la COI pris en tenaille entre les pressions et chantage de la puissante France et la solidarité nécessaire à des Comores faibles et vacillantes ? N'est-il pas temps pour la COI d'oser aborder la question ? N'est-ce pas ainsi qu'elle consacrera son expérience de trente ans, qu'elle prouvera son autorité et ses talents diplomatiques. D'autant que les Comores sont prêtes, elles ne demandent qu'une reconnaissance par la France de la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien au bout d'une période de transition à spécifier durant des négociations ouvertes, franches sous l'égide de l'ONU, de l'Union Africaine et de la COI.

En tout état de cause, il se trouvera toujours des Comoriens pour revendiquer Mayotte. Laisser la question en l'état ou croire au fait accompli français à Mayotte c'est aliéner l'avenir de la COI et des relations entre les Comores et la France.


Le Comité Maore
Moroni le 11/04/2
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Fin des travaux du conseil des ministres de la Coi

Fin des travaux du conseil des ministres de la Coi : Des axes dégagés, orientations fixées et décisions arrêtées

14 avril 2014

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Les travaux, à huis clos, des ministres des Affaires étrangères de la Coi ont porté sur près de cinq thématiques, dont les finances et administration de l’organisation, les dossiers du quatrième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et un point introduit par la partie comorienne d’un projet de mise en en place de l’initiative «Partenariat et équipe humanitaire des îles du sud-ouest de l’Océan indien».

En effet, après la validation de l’ordre du jour de la réunion, dans la matinée du vendredi, le conseil a eu à examiner et valider plusieurs axes des points soumis, notamment le budget 2014 et une réflexion sur un mode de financement innovant de la Coi. Dans le cadre de l’administration, il a été question de la durée du mandat des chargés de mission.

Aussi, les dossiers du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Moroni ont été exposés et débattus pour une prise de décision. L’Union des Comores a fait, à cet effet, une présentation de l’état d’avancement de l’organisation du sommet. Il y a eu, en outre, la présentation d’une note d’information sur la préparation du onzième Fonds européen de développement.

La question d’un hymne de la Coi a été également abordée par le conseil. Les travaux à huis clos ont eu à examiner deux questions fondamentales: «De la Commission à la Communauté de l’Océan indien» et «Elargissement ou/et approfondissement de la Coi». Il a été affirmé, lors de la conférence de presse, que ces points ont été bien discutés et renvoyés à un prochain conseil.

Autant de projets, tel que celui de plateforme numérique régionale, et de réflexions sur de nouvelles politiques publiques, notamment l’économie bleue/océanique, ont été débattus au cours du conseil des ministres. Il est à souligner que le souci d’une meilleure connectivité régionale a aussi prédominé dans les discours. La connectivité, chère au secrétaire général de la Coi, dans ses trois formes (aérienne, maritime et numérique) est perçue comme le socle du renforcement de la coopération des Etats de l’Indianocéanie.

Au terme des travaux du 29e conseil des ministres de la Coi à Moroni, a été signée la convention de financement Union européenne-Coi pour la phase II du projet Islands.
Ce projet de mise en œuvre de la Stratégie de Maurice pour les Petits Etats insulaires en développement de l’Océan indien et de l’Afrique orientale va disposer jusqu’en 2017 d’un budget de 7,5 millions d’euros qui vont s’ajouter aux 10 millions d’euros alloués par l’Ue pour la phase I et aux 3 millions d’euros qui ont été mobilisés, directement ou indirectement par le projet.

A l’occasion de la signature, Jean Claude de l’Estrac a tenu à remercier «l’Union européenne qui démontre par son soutien constant aux projets de développement durable de la Coi son attachement à la cause insulaire et au développement harmonieux de l’Indianocéanie». La représentante de la délégation de l’Ue à Maurice, Cecile Cassin-Pelzer, a insisté que ce financement va permettre ainsi d’assurer la continuité du programme Islands pour une durée additionnelle de trois ans et demi.

A rappeler que le programme Islands appui les projets de développement durable aux Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles et Zanzibar.



Msa
Alwatwan, Moroni.